Le Défi 100 % local : à chacun sa façon de le relever!

En septembre, c’est le Défi 100 % local. Les participants s’y inscrivent gratuitement et choisissent, parmi une liste d’objectifs, ceux qu’ils se donnent pour le mois de septembre. Ce sera leur Défi 100 % local! Ils reçoivent ensuite des outils pour les aider à remplir leurs objectifs et ainsi manger de plus en plus local. Rencontre avec une participante des Cantons-de-l’Est, Laurie-Anne Dubeau, maman de quatre enfants âgés de 8 à 14 ans. Son conjoint et elle travaillent à temps plein et cela ne les empêche pas de mordre à pleines dents dans le Défi 100 % local! Cinq questions pour une maman locavore. Le travail, les enfants, l’école (allô, les lunchs!) : comment s’y prend-elle pour arriver à manger local à travers tout ça? Sa vision, en cinq réponses.

 

Les objectifs qu’elle a choisis pour le Défi de 2020 :

  1. Visiter un producteur de sa région;
  2. S’approvisionner majoritairement en boissons alcoolisées québécoises;
  3. Se renseigner sur de nouvelles espèces à planter au jardin.

Comment faire participer les enfants au Défi 100 % local?

 

« Nous faisons beaucoup d’autocueillette. C’est une façon de joindre l’utile à l’agréable : c’est une activité en famille qui, en plus, nous permet de repartir avec des fruits en grande quantité. Ça fait même maintenant partie de la routine familiale. On s’entend qu’à six personnes, les casseaux de fruits se remplissent vite! On est très efficaces.

Les enfants apportent aussi leur touche au Défi. Pour la première fois, nous avons fait de la confiture cette année. Ça vient d’eux : ils ont trouvé des recettes et avaient envie qu’on essaie. Résultat : nous avons fait une confiture fraises et rhubarbe et une gelée de pommettes provenant de l’arbre d’une amie qui en avait trop. La gelée de pommes est un secret bien gardé : c’est tellement facile à faire pour des débutants. En fait, c’est difficile à rater! À refaire absolument. »

Et les fameux lunchs... Comment gérer six lunchs par jour en essayant de manger local le plus possible?

« Je vais toujours m’approvisionner à la boucherie qui offre des charcuteries transformées sur place à prix très abordable. Par exemple, j’achète une grosse quantité de jambon, que je congèle. Ça, combiné aux tomates du jardin et à une meule de la fromagerie... Et hop! Dans le four à panini! C’est tellement facile que les enfants font eux-mêmes leur lunch. Même la petite dernière de huit ans. Ils complètent avec légumes et fruits, et c’est tout. Le secret est le four à panini. Un bon investissement pour nous! »

Quelles sont vos découvertes agroalimentaires de cette année?

« Nous avons découvert un nouveau producteur qui offre l’autocueillette de pêches du Québec. Oui, oui! Nous faisions déjà l’autocueillette de poires, de pommes, de prunes et de petits fruits, mais les pêches? Wow! C’est ma découverte de 2020!

J’ai aussi planté de nouvelles variétés dans mon jardin, dont des oignons vivaces. En tant que jardinière paresseuse, c’est vraiment une bonne option. Parmi les nouveautés du jardin, il y a également les gourganes et les edamames. Il y a très peu de producteurs d’edamames au Québec. C’est pourtant un aliment vraiment intéressant au point de vue nutritif. On a voulu le tester et c’est un succès. »

 

 

Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous dans le Défi 100 % local?

« Je ne trouve pas ça difficile. On habite une région riche qui regorge de produits. Pour l’alcool, il y a plusieurs microbrasseries et vignobles dans notre région immédiate. Même le dépanneur du village offre une belle sélection de bières de la région. Ça devient difficile de ne pas consommer de l’alcool local. Pour le reste, on s’approvisionne principalement auprès des grandes bannières qui offrent de plus en plus de produits locaux à des prix vraiment abordables. En septembre et octobre, c’est l’abondance. C’est facile de manger local. À partir de novembre : c’est là, le vrai défi. »

De quoi êtes-vous le plus fière?

« En janvier, je fais de la pizza 100 % locale avec de la farine d’une meulerie de la région, la sauce tomate mise en conserve à l’automne, du fromage, du jambon de la boucherie et des légumes que j’ai congelés à l’automne. Il faut profiter de l’abondance des récoltes d’automne pour approvisionner les mois d’hiver. Ça, c’est ma fierté : manger 100 % local en janvier. »

 

Découvrez-en plus sur le Défi 100% local!

 

 

 

 

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