Manger local : quatre mythes à démystifier!
Si les Québécois sont plus enclins qu’avant à acheter des produits alimentaires d’ici, il reste que certains mythes perdurent à travers le temps. Voici quatre idées préconçues qu’il faut absolument chasser !
Manger local, c’est compliqué
En fait, il est de plus en plus facile de manger des produits québécois. Les initiatives se multiplient pour favoriser l’achat local : les marchés publics et l’agrotourisme gagnent en popularité. Les épiciers s’y sont mis aussi. IGA, Provigo, Super C, Maxi et Walmart ont mis en place des initiatives pour offrir plus de produits du Québec. Metro a lancé son programme d’achat local pour ses produits agroalimentaires en 2013. Aujourd’hui, ce sont près de 1 000 produits frais et transformés provenant de 150 fournisseurs qui se retrouvent sur les tablettes de leurs magasins dans plusieurs régions du Québec.
Pour que le choix du local soit possible aussi bien en épicerie qu’au restaurant ou à la cafétéria, le programme Aliments du Québec au menu, offre une reconnaissance aux établissements et institutions, tels que les écoles, les hôtels, centres hospitaliers et les restaurants qui se dotent de politiques d’approvisionnement pour favoriser les produits québécois. En faisant partie du programme Aliments du Québec au menu, ces établissements font leur part en privilégiant l’achat local.
Manger local, c’est juste pour les granos
Les adeptes du mouvement écologique ont peut-être été parmi les pionniers de l'alimentation local, mais ils ne sont plus les seuls à rechercher les produits locaux. Une majorité de Québécois ont adopté cette pratique d’achat. Selon le Baromètre de la consommation responsable publié en 2016 par l’Observatoire de la consommation responsable de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, plus de 66 % des consommateurs québécois favorisent ce comportement parce qu’il répond à leur souci de protéger l’environnement. Et contrairement à la croyance populaire, les achats de proximité ne sont pas l’apanage des jeunes. Ce sont les personnes âgées de 65 ans et plus qui arrivent en tête de liste dans une proportion de 77 %, comparativement à 69 % chez les 25 à 44 ans.
Manger local, ça coûte plus cher
Consommer local sans nuire à son budget, c’est possible. C’est pour répondre à la question « Manger québécois coûte-t-il plus cher ? » et dans le contexte d’inflation et de hausse du coût de la vie, qu’Aliments du Québec a voulu savoir si l’achat de nourriture locale pouvait offrir une option valable aux Québécois cherchant à réduire leur facture d’épicerie. Manger local ne coûte pas nécessairement plus cher conclut une vaste étude comparative réalisée par l’Université Dalhousie menée pour le compte d’Aliments du Québec. Alors que la grande majorité des Québécois se questionnent sur le prix des aliments, les résultats de cette étude démontrent que manger local est un choix compétitif ! En effet, l’étude révèle que dans 70,83 % des catégories étudiées, le produit local était soit aussi concurrentiel (différence de prix neutre), soit plus concurrentiel que le produit d’ailleurs.
Plusieurs astuces peuvent vous aider à économiser sur votre facture d’épicerie. Il s’agit de comparer les prix et de chercher les rabais. Dans les épiceries, les aliments québécois sont régulièrement mis en vedette dans les circulaires : viandes, produits laitiers, produits de boulangerie, etc. Il faut en profiter! Choisir des tomates de marque Aylmer pour faire sa sauce à spaghetti, opter pour des légumes en conserve du Québec ou faire provision de barres tendres Leclerc pour les fringales d’après-midi, acheter des fruits et légumes de saisons sont des achats qui encouragent les entreprises d’ici sans affecter notre portefeuille.
Un autre moyen de soutenir l’industrie d'ici sans alourdir son budget, c’est de se rendre là où se trouvent les produits. C’est-à-dire dans les marchés publics ou directement chez le producteur ou le transformateur. La vente directe permet d’éliminer les intermédiaires, ce qui a une influence sur le coût des aliments. Comparer les prix entre bannières et entre produits peut aussi être une belle alternative pour trouver des produits similaires à meilleurs prix.
Manger local, c’est juste en été
Il n’y a pas que durant la saison des récoltes que l’on peut se procurer des produits d’ici. Trop souvent, on associe manger local aux fruits et légumes alors que les producteurs et transformateurs offrent un large éventail de produits qui se retrouvent sur les tablettes des épiceries.
On peut aussi acheter local à l’année auprès d’entreprises serricoles qui cultivent une grande variété de légumes. De plus en plus d’entreprises offrent un service d’épicerie en ligne où il est possible de commander des produits frais du terroir, emballés sous vide ou surgelés, incluant de la viande, des poissons et des fruits de mer. C’est sans oublier tous les produits certifiés Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec qui sont disponibles à l’année dans les supermarchés qui vous aideront à repérer facilement les produits d’ici.