Aliments Morehouse : réputé pour sa moutarde, adoré pour ses vinaigrettes Le Grec 

 

Voilà une histoire à succès comme on en entend peu au Québec. Et ça, grâce à une femme qui a osé voir grand.

En effet, fondée en 2000, l’entreprise Aliments Morehouse était alors détenue par des Américains et ne fabriquait que de la moutarde jaune de type baseball. Presque 20 ans après avoir débuté dans l’entreprise en tant que stagiaire, Karina Massicotte en a fait l’acquisition, en plus de diversifier sa production en offrant des moutardes de spécialité ainsi que des vinaigrettes. La fructueuse PME de Lachine est non seulement passée en mains québécoises, mais elle a aussi consolidé sa place dans le cœur, et le garde-manger, des gourmands d’ici.

Entrevue avec cette visionnaire qui a su innover dans le domaine du condiment.

 

Qu’est-ce qui vous a motivée à poursuivre votre parcours chez Aliments Morehouse, après votre stage?

 

C’était une bien belle entreprise. Les propriétaires avaient de super belles valeurs et de bonnes relations avec les employés, les fournisseurs et les clients. J’aimais ça.

Quand j’ai commencé à travailler chez Aliments Morehouse, j’étais aux études au HEC Montréal et c’était juste un job qui me permettait de payer mes factures! Je travaillais aux comptes à payer et à recevoir et j’ai trouvé ça super intéressant. Je ne savais pas, à l’époque, que je commençais là ma carrière. Puis, en 2014, j’en suis devenue directrice générale. (NDLR : Et cinq ans plus tard, l’actionnaire majoritaire!)

 

 

Quel a été votre premier grand projet lorsque vous êtes devenue directrice générale?

 

Nous diversifier. J’ai réalisé que l’on consomme tellement plus de vinaigrette que de moutarde dans une année, il fallait donc ajouter cela à notre gamme de produits. C’est à ce moment qu’on a acquis les vinaigrettes Le Grec.

 

Quels sont vos produits phare?

 

Chez Aliments Morehouse, on fait des condiments. C’est notre spécialité. Notre marque phare est Le Grec. D’ailleurs, la vinaigrette Le Grec originale est la vinaigrette la plus vendue au Québec, et de loin! Les gens l’aiment tellement. Les parents me disent souvent que c’est grâce à cette vinaigrette qu’ils réussissent à faire manger de la salade à leurs enfants. Elle est si versatile, elle s’utilise en vinaigrette, oui, mais aussi en marinade, en trempette.

 

 

 

 

Pourquoi les gens l’aiment-ils autant, selon vous?

 

Je pense que c’est parce qu’elle rehausse les saveurs, plutôt que de les masquer ou les altérer. Elle a un bon goût de vinaigrette maison, mais c’est nous qui l’avons préparée pour vous! De plus, elle est excellente avec tous les légumes.

 

 

 

Est-il possible d’innover en matière de condiments? Comment peut-on proposer de nouveaux produits, année après année?

 

 

Oui, absolument! On a des experts pour ça. Notre équipe de recherche et développement va créer environ 200 nouvelles recettes par année, et ce, pour divers clients. On s’adapte aux tendances du monde alimentaire, aux aliments du moment, aux goûts des gens d’ici et d’ailleurs, et tout ça, c’est très stimulant.

De plus, on croit beaucoup que développer de nouvelles recettes chaque année est une façon de stimuler le marché du condiment, même si ces nouvelles recettes ne restent qu’un an ou deux sur les tablettes. Et puis, on peut tout mettre dans de la moutarde : des champignons, du fromage, des piments forts…

 

Quelle est l’importance d’être une entreprise locale, pour vous?

Être une entreprise québécoise, c’est notre plus grande fierté. C’est notre plus grande force, même. Notre entreprise est réellement comme une grande famille. Oui, on entend souvent ça, mais c’est absolument vrai chez nous.

Plus encore : c’est une fierté pour nous d’avoir des clients aux États-Unis. Oui, on est très présents au Québec et au Canada, mais de savoir qu’une petite entreprise d’ici, qui fait travailler des gens d’ici, est reconnue à l’international pour ses condiments d’une grande qualité, moi, je trouve ça exceptionnel.

 

 

 

Victime de votre succès, Aliments Morehouse a dû ouvrir une nouvelle usine cette année, afin de pouvoir répondre à la demande pour vos produits. Parlez-moi de cette usine unique et hautement technologique.

Notre usine de Lachine était déjà à 100% de sa capacité de production avec un manque important de place de stockage. Il fallait grandir! Voilà qu’on inaugure, au printemps 2023, notre toute nouvelle usine de Laval et sa multitude d’avantages et d’avancées significatives pour l’organisation, principalement en ce qui a trait à notre empreinte environnementale et au bien-être de nos employés.

 

 

 

Par exemple, nous serons maintenant capables de réduire notre consommation en eau potable d’au minimum 30% grâce à de nouveaux systèmes de filtration, nous diminuerons notre consommation électrique grâce à de nouveaux procédés plus verts et moins énergivores, on optimise la qualité de l’air grâce à un système de ventilation ultramoderne et on réduit les ilots de chaleur avec un toit blanc. Et ce ne sont que quelques-unes des innovations!

De plus, on a automatisé une grande partie de notre chaîne de production, permettant ainsi aux employés d’être plus efficaces. L’effort au travail est ainsi moins physique. J’ai vite compris que pour être compétitif, il faut miser sur l’automatisation. J’investis énormément là-dedans. On a fait l’acquisition d’un premier robot l’an dernier et on a vite vu des résultats.

De plus, on se dote d’un tout nouveau laboratoire de Recherche et Développement et d’analyse sensorielle qui améliorera nos capacités d’innovation. La demande pour nos produits est énorme. Cette nouvelle usine nous permettra de répondre à la demande nord-américaine et même de voir plus loin que ça. Et puis, cela nous permettra aussi de diversifier la gamme de produits Le Grec. On a de bien beaux nouveaux produits qui s’en viennent, on a hâte de présenter ça!

 

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