Chocolats Favoris

 

Dominique Brown ne s’en cache pas : il veut conquérir le monde… du chocolat. Le président de Chocolats Favoris, que la plupart des Québécois ont connu à l’émission Dans l’œil du Dragon à Radio-Canada, a la tête remplie d’idées, une fougue contagieuse et de l’ambition à revendre. Son but? «Faire rayonner le Québec à l’international. Et faire plaisir aux gens.» Pas de petits objectifs, ça!

Notre entrevue avec cet entrepreneur aux idées de grandeur.

 

Comment décrivez-vous le genre d’entrepreneur que vous êtes?

C’est une bonne question. Je dirais que je suis un passionné. Quand je me lance dans un projet, c’est à 200 %, rien de moins. Je n’ai pas de demi-mesure. Mon but a toujours été de faire briller le Québec à l’international. Ma fibre patriotique est forte. Je sais que nous avons tout ce qu’il faut et que nous sommes capables de bâtir des entreprises de calibre mondial ici même.

 

Jeune, que vouliez-vous faire dans la vie?

J’ai toujours su que je serais entrepreneur. J’avais 10 ans quand j’ai dit à ma mère que j’allais fonder une entreprise de jeux vidéo. (Note : Ce qu’il a fait! C’est dans la jeune vingtaine que Dominique Brown a fondé Beenox en 2000, une compagnie pionnière dans le développement de jeux vidéo au Québec, maintenant réputée à l’international. Il a quitté cette entreprise en 2012 pour se consacrer à son nouveau projet… Chocolats Favoris.) 

 

À l’école primaire, je démarrais plein de projets, comme un journal étudiant, par exemple. Ce qui a vraiment allumé ma flamme entrepreneuriale, c’est que j’ai eu accès à un ordinateur très jeune. Mon père m’avait alors montré un petit jeu vidéo tout simple, mais c’était assez pour que je sois totalement captivé. Je m’achetais des livres de programmation et je traduisais le tout avec un petit dictionnaire, parce qu’ils n’existaient pas en français ces livres-là. J’ai aussi beaucoup dessiné quand j’étais jeune, c’est quelque chose que les gens ne savent pas à mon sujet. À un moment, il a fallu que je décide si j’allais être un artiste ou un programmeur. J’y suis allé avec le jeu vidéo.

 

Avec le temps, qu’avez-vous appris sur l’industrie agroalimentaire québécoise, vous qui venez plutôt du monde des jeux vidéo?

J’ai dû tout apprendre. Je n’y connaissais rien! Et en fait, j’apprends encore. Quand j’ai quitté l’univers des jeux vidéo, je pensais que le monde agroalimentaire serait plus facile. (Rires) Je ne pouvais pas me tromper plus que ça! C’est tellement, mais tellement plus complexe. Parfois, j’ai l’impression d’être passé de la maternelle à l’université d’un seul coup! Il y a une quantité impressionnante de composantes à prendre en compte, des intervenants à impliquer dans le projet, de processus à respecter… et tout ça doit fonctionner ensemble. Plus encore, tu veux que ça soit aligné avec tes valeurs. Je travaille là-dessus quotidiennement.

 

 

 

Qu’est-ce qui, selon vous, fait le succès de Chocolats Favoris?

Chocolats Favoris est une marque, c’est-à-dire qu’on est un manufacturier, un distributeur, un vendeur, on gère des franchisés, on vend en épicerie, en ligne… On est un tout. Nos produits sont fièrement fabriqués au Québec. On ne fait zéro compromis sur la qualité. Par exemple, on utilise du cacao issu d’une production durable (cultivé dans le respect de l’environnement et des conditions de vie des travailleurs), même si c’est plus coûteux. C’est impératif pour nous de n’offrir que le meilleur à nos clients, mais aussi à ceux qui produisent notre matière première. Et pas que pour le chocolat, ça compte pour notre crème glacée aussi!

 

Qu’est-ce qui fait que l’engouement pour la compagnie ne s’essouffle tout simplement pas?

Parce qu’on carbure à la nouveauté. Le côté éclaté de la marque est fondamental et plaît beaucoup aux gens. On aime les surprendre avec de nouveaux produits, des saveurs saisonnières, des choses qu’ils n’ont jamais goûtées ailleurs. On a donné un côté spectacle au chocolat avec nos grosses cuves de chocolats, les trempages, les garnitures originales.

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Pensez-vous qu’il est encore possible d’innover en matière de chocolat?

On n’aura jamais fait le tour du chocolat, il y a tant de choses qu’on peut faire avec. Des barres aux différents trempages jusqu’aux saveurs qu’on peut y ajouter. Les combinaisons sont infinies. Et ça, c’est sans parler de l’emballage, sur lequel on peut beaucoup jouer pour donner un twist à nos produits.

 

Étant un homme qui carbure aux défis, savez-vous déjà le prochain auquel vous vous attaquerez?

Chocolats Favoris me stimule beaucoup et m’apporte son lot de défis. En 2021, j’ai embarqué ma petite famille sur mon voilier pour nous rendre jusque dans les Caraïbes. Un périple de plusieurs mois en mer que je compte bien poursuivre à un moment donné. Mon bateau se trouve présentement à Grenade et j’aimerais me rendre jusqu’au canal de Panama. Est-ce que ce sera dans cinq ans? Dans 20 ans? Je ne sais pas.

J’ai réalisé récemment que ça fait près de 25 ans que je suis à la tête d’une compagnie, et ce, à temps plein. Il fallait que je prenne du temps pour moi, pour ma famille. Mes enfants n’auront pas 5 ans toute leur vie, c’est maintenant que je dois en profiter. Je pourrai avoir d’autres projets professionnels plus tard.

Des produits chocolatés