Du veau, de l’agneau et des barquettes mauves
Faire du veau et de l’agneau des viandes de tous les jours dans l’assiette des Québécois, plus facile à dire qu’à faire. C’est pourtant le défi quotidien de trois entrepreneurs passionnés, les frères Fabien, Donald et Alex Fontaine, qui ne manquent cependant pas de (délicieuses) idées pour arriver à leurs fins.
Pour la petite histoire, les frères Fontaine ont grandi sur une ferme. Ils ont fondé leur entreprise familiale en 1989, sous le nom de Délimax. En 2019, soit 30 ans plus tard, et après avoir fusionné avec le groupe Montpak quelques années auparavant, les frères Fontaine ont décidé de créer une marque de produits transformés qui porterait leur nom. Ainsi est née Famille Fontaine, une marque bien d’ici qui propose des pièces de veau de lait, de veau de grain, d’agneau et de bœuf ainsi que de populaires produits prêts à cuire.
Voici notre entrevue avec Alex Fontaine, le cadet de la famille et président-directeur général de la division viande de la compagnie.
Lequel de vos produits doit-on absolument goûter?
On se fait beaucoup parler de notre côte de veau vieillie, qui est tout simplement fantastique, mais il faut dire que nos produits de prêt à cuire sont très populaires. Les consommateurs étaient convaincus que le veau, c’était une viande difficile à cuisiner, que c’était réservé pour les soupers au restaurant ou pour les grandes occasions. Ne manquant pas d’audace, on s’est donc donné le mandat de démocratiser la viande de veau et de prouver qu’elle se consomme à l’année. C’est là qu’est née notre gamme de prêt à cuire. Ce sont des produits faciles à cuisiner, sains et ô combien délicieux. C’est tout indiqué pour les soirs de semaine pressés et la saison du BBQ. Les gens raffolent de notre kefta de veau!
Parlant d’audace, il en fallait pas mal pour lancer des barquettes mauves!
100% recyclées et 100% recyclables, en plus! Il faut dire qu’on a beaucoup réfléchi à notre affaire avant de se lancer et que c’est l’œuvre de toute une équipe. L’emballage a été pensé pour mettre la viande en valeur à son maximum, et ça semble bien fonctionner!
Diriez-vous que les Québécois mettent encore beaucoup de viande dans leur assiette?
Chez Famille Fontaine, on a toujours prôné la qualité plutôt que la quantité. Il faut modérer ses portions et manger une viande locale, produite avec soin. Nos produits transformés sont préportionnés et leur liste d’ingrédients est courte. C’est ça que les consommateurs veulent : manger moins de viande, certes, mais en manger de la bonne.
De quoi êtes-vous le plus fier?
Mes frères et moi, on a construit quelque chose à partir de rien. On est des passionnés, on travaille fort, et surtout, on est des gens de terrain. On passe notre temps dans nos étables, dans les usines, avec nos équipes. On est la première génération de Fontaine à travailler sur l’entreprise, et la deuxième fait déjà partie de l’aventure. Cette relève mettra de belles choses en place à son tour.
Qu’est-ce que vous pensez laisser comme marque dans le paysage agroalimentaire québécois?
Ce qu’on fait, ça va plus loin que la marque et les produits qui sont sur les tablettes. Bien sûr, on veut pouvoir proposer de nouveaux produits innovants, mais derrière ces produits, il y a une immense équipe qui travaille en recherche et développement afin d’améliorer la production, la rendre plus écoresponsable.
En ce moment, on mise beaucoup sur l’économie circulaire et la revalorisation des déchets de production. Par exemple, on utilise le petit-lait des fromageries avoisinantes pour nourrir les animaux. Les déchets des uns peuvent être utiles pour les autres. On veut pouvoir mettre d’autres initiatives de ce genre en place.
L’industrie bovine québécoise a un grand besoin de développement et on est là pour travailler sur le dossier.