Maison Orphée : un rêve familial devenu une fructueuse réalité

La compagnie Maison Orphée située à Québec offre une gamme de condiments de qualité tels des huiles vierges extraites à froid, des moutardes (Dijon, jaune et ancienne), des mayonnaises, des vinaigrettes, de sauces et des vinaigres. L’entreprise familiale est menée de main de maître par les sœurs Bélanger, Élaine et Élisabeth.

 

Le plaisir de manger et de rassembler par la nourriture, c’est vraiment ce qui motive les deux femmes et leurs équipes à poursuivre chaque jour le travail que leur père a entamé. «Bien manger pour bien vivre, c’est ce que nos parents nous ont transmis comme vision et on veut pouvoir aider les gens à en faire autant. Notre but est d’offrir des produits de qualité aux Québécois afin qu’ils puissent laisser aller leur créativité en cuisine», explique Élisabeth, copropriétaire et présidente-directrice générale de Maison Orphée.

 

Notre rencontre avec elle.

 

Dites-nous, lequel de vos produits est un incontournable à avoir dans son garde-manger, selon vous?

 

Sans aucun doute, nos moutardes! Ajoutez-les dans vos trempettes à crudités ou dans une sauce pour tremper vos viandes à fondue. Dans vos sandwichs, sur vos légumes grillés et dans un mijoté. De la bonne moutarde jaune au curcuma, ça se met partout et ça ajoute beaucoup de goût.

Qu’est-ce qui distingue vos produits?

 

 

Chez Maison Orphée, on ne retrouve que des produits confectionnés à partir de fruits et de graines de haute qualité. Aussi, on choisit nos partenaires avec soin. Toutes les personnes qui travaillent de près ou de loin avec nous sont compétentes, engagées et hautement qualifiées.

 

Pour ce qui est de nos huiles fabriquées à Québec, celles qui ont fait notre réputation, elles sont extraites à froid. Ce procédé n’implique aucun préchauffage; le pressage des graines est fait à une température qui varie selon le contenu en huile et la dureté des graines. De plus, il est effectué à faible vitesse, puisqu’une pression trop rapide engendrerait de la chaleur, et par conséquent une huile de moindre qualité. Il s’agit d’un patient travail où l’attention à la matière et aux détails fait la différence en termes de goût et de qualité nutritionnelle.

 

 

Vous avez une belle histoire de relève familiale à raconter. Il y a 12 ans, votre sœur Élaine et vous avez repris les rênes de Maison Orphée des mains de votre père, Florent Bélanger. Cependant, ce n’est pas tout à fait prévu…

 

En effet, quand il a acheté Maison Orphée en 1992, c’était son projet. Nous, on a joint l’entreprise un peu par hasard et pour du court terme. Mais on a aimé et on est restées! Patiemment, on a touché à tous les postes ou presque. Quand notre père nous a retrouvées à temps plein en 2005, on était très bien installées dans nos rôles et on connaissait vraiment bien la business. On est chanceuses, il nous a fait confiance et nous a laissé poursuivre ce qu’on avait entamé. Il a travaillé avec nous à bien structurer Maison Orphée pour la suite et a mené à bien le projet de relève. Alors avec son appui, nous sommes devenues entièrement propriétaires en 2010. Il ne l’a jamais regretté.

 

Avez-vous un souvenir d’enfance relatif à la nourriture à nous partager?

 

 

 

On doit beaucoup à notre père. Le plaisir qu’il prenait à essayer de nouvelles recettes le week-end, quand nous étions petites, ça nous a profondément marquées. Il y mettait beaucoup de cœur et on s’est toujours régalées. L’été, notre mère nous préparait des sous-marins qu’on dégustait sur le patio, après avoir passé des heures à jouer dans la piscine ou dans le bois derrière la maison. Ils étaient remplis de jambon, de moutarde et d’une épaisse tranche de cheddar. Cet amour de la bonne nourriture nous guide encore tous les jours.

 

 

 

Comment vous décrivez-vous comme entrepreneures?

Élaine et moi, on ne pourrait pas être plus différentes l’une de l’autre. Ma soeur, qui a étudié en droit, est une excellente gestionnaire qui sait lire les situations compliquées avec beaucoup de perspective. Elle est fiable, super responsable et va au fond des dossiers. De mon côté, je suis diplômée en traduction et en administration des affaires. J’ai une bonne curiosité, autant pour les gens que pour les choses. Je suis créative et j’aime trouver des solutions. Surtout, je suis une grande optimiste.

 

On est différentes, certes, mais complémentaires. Ça paraît qu’on a été élevées ensemble, parce qu’on partage les mêmes valeurs. Ce qui nous rassemble, c’est notre sens des responsabilités et notre curiosité.

Qu’est-ce qui s’en vient dans le futur de Maison Orphée?

 

Cela fait maintenant plus de deux ans que nous sommes fières d’être certifiées B CORP. (Note : La certification B CORP reconnaît qu’une compagnie est inclusive, équitable et responsable tout en mesurant ses engagements sociaux et environnementaux.)

 

On a fait ces démarches d’une façon très honnête, afin de mesurer concrètement nos efforts. Comme ça, on sera en meilleure position pour célébrer nos réussites et mieux cibler le travail qu’il nous reste à faire.

 

On veut toujours s’améliorer, mais on sait qu’on crée de bons produits et qu’on offre de bons emplois. Cette certification, c’est la preuve. On veut donc continuer de travailler en ce sens-là.

 

Aussi, nous commençons à penser à la relève. Trouver les bonnes personnes, les former correctement, ça prend du temps.