Étude : Manger québécois coûte-t-il plus cher ?
Manger québécois coûte-t-il plus cher ? PAS NÉCESSAIREMENT, conclut une vaste étude comparative [1]. Alors que la grande majorité des Québécois se questionnent sur le prix des aliments, les résultats de cette deuxième étude démontrent que manger local, demeure un choix compétitif !
Cette nouvelle étude de l’Université Dalhousie menée pour le compte d’Aliments du Québec révèle que dans 55,6 % des catégories étudiées, le produit local était soit aussi concurrentiel (différence de prix neutre), soit plus concurrentiel que le produit d’ailleurs.
C’est pour répondre à la question « Manger québécois coûte-t-il plus cher ? » et dans un contexte d’inflation et de hausse du coût de la vie, qu’Aliments du Québec a voulu savoir si l’achat de nourriture locale pouvait offrir une option valable aux Québécois cherchant à réduire leur facture d’épicerie.
« Les résultats de cette deuxième édition de l’étude viennent appuyer les observations précédentes selon lesquelles plusieurs produits de consommation courante d’ici ou faits ici sont vendus à des prix compétitifs, et ce dans la majorité des catégories de produits étudiées. Les résultats des deux rapports démontrent que les prix des produits locaux sont concurrentiels », explique Isabelle Roy, directrice générale d’Aliments du Québec.
Réalisée au Québec en septembre et octobre 2022, sous la direction du Dr Sylvain Charlebois, directeur scientifique au Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, l’étude visait à déterminer si les produits locaux étaient concurrentiels ou non lorsque comparés à des produits provenant d’ailleurs. Or, plus de la moitié (1/2) des catégories de produits alimentaires locaux étudiées (55,6 %) étaient aussi avantageux sinon plus, que les produits provenant d’ailleurs.
C’est le cas des produits locaux suivants, répertoriés selon sept sections :
- Épicerie : boissons (jus, café, eau, kombucha), barre granola, gateau, confiture, beurre d’arachide, farine, préparation pour crêpes, sauce barbecue, croustille et huile.
- Produits laitiers et substituts : fromage, yogourt, crème glacée et sorbet, margarine et boisson végétale.
- Viandes et poissons : saucisse et poisson.
- Fruits et légumes : fruits (canneberge séchée) et légumes (pomme de terre, carotte régulière, laitue).
- Boulangerie : bagel.
- Déli : bruschetta et pâtes fraîches.
- Surgelés : mets préparés[2].
Bonne nouvelle pour les consommateurs et tout le secteur agroalimentaire québécois !
« Les résultats de notre analyse montrent que sur un total de 45 catégories identifiées, 25 catégories de produits ont affiché un avantage pour le produit local ou une neutralité. Bien que ce pourcentage soit moins élevé que lors de l’étude précédente, la majorité des prix des produits alimentaires locaux étudiés sont demeurés concurrentiels aux prix des produits d’ailleurs, et parfois même plus avantageux et ce malgré le contexte inflationniste qui sévit depuis quelque temps déjà », affirme Dr Sylvain Charlebois, directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie.
À propos de l’étude : Manger québécois coûte-t-il plus cher ?
Sept grandes sections de produits alimentaires ont été examinées, comportant 45 catégories de produits. Plus de 100 produits locaux et 336 produits comparables provenant d’ailleurs ont été étudiés, totalisant 198 190 points de données de prix distincts analysés. Les produits locaux sélectionnés par l’équipe du LSAA ont été revus par l’organisme Aliments du Québec afin de s’assurer que la plupart des personnes résidant au Québec pouvaient être en mesure de les acheter et qu’il s’agissait de produits dont les principales activités de production, de transformation et d’emballage étaient exercées au Québec [avec un] numéro d’entreprise du Québec (NEQ) valide. Une fois les produits sélectionnés, des données de prix ponctuelles ont été enregistrées pour chacun des produits québécois retenus, de même que pour leurs produits comparables, et ce, à six dates distinctes : les 23 et 30 septembre et les 7, 14, 21 et 28 octobre 2022. Les prix ont été recueillis auprès de cinq détaillants en alimentation : IGA, Maxi, Metro, Provigo et Walmart.
Pour chacune des 48 catégories, des produits locaux vérifiés par Aliments du Québec ainsi qu’au moins deux produits non locaux similaires ont été sélectionnés à l’aide de l’apprentissage automatique par intelligence artificielle.
[1] Étude commandée par Aliments du Québec. Rapport : Manger québécois coûte-t-il plus cher ? Deuxième édition de l'étude comparative entre le prix des aliments du Québec et ceux provenant d’ailleurs, mai 2023, Université Dalhousie.
[2] Ailes de poulet et pizza